Fiscalité 101: mythes et réalité.

Vous avez peut-être déjà lu cette courte histoire via un ami, un site Internet,  ou peut-être même reçu cette histoire par courriel.

Peu importe, j’ai cru que de vous remémorer cette histoire, si simple (mais si vrai) qui explique en fait le système fiscal Canadien et Québécois, et la façon dont les gens, en fonction de leur classe sociale et de leurs revenus, sont imposés, m’aiderait grandement à vulgariser la situation présente!

Je vous invite à lire ce court texte et en tirer vos propres conclusions! Il me fera plaisir de lire vos commentaires…

PS: N’oubliez pas que dans cette histoire, le « Riche » ne gagne pas 450,000$ de revenus annuels… ni 250,000$. Non, il représente en fait la personne gagnant un peu plus de 50,000$ annuellement au Québec.

PPS: N’oubliez pas que l’impôt est la première dépense des foyers Québécois. Pourquoi ne pas prendre rendez-vous avec moi (ou un autre professionnel) pour mettre en place certaines stratégies pour diminuer vos charges fiscales en ce début d’année ? Les taxes et impôts devraient être « LA » première place où vous devriez « couper » dans votre budget, bien avant les sorties, les voyages, etc.

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Supposons que tous les jours, 10 hommes se retrouvent pour boire une bière et que l’addition se monte à 50$ (normalement, 5$ chacun). S’ils payaient la note de la façon que l’on paie les impôts, selon les revenus de chacun, on aurait l’exemple suivant:

Les quatre premiers, les plus pauvres, ne paieraient rien, zéro cent.

Le cinquième paierait 50 cents.

Le sixième paierait 1,50$.

Le septième paierait 3,50$.

Le huitième paierait 6$.

Le neuvième paierait 9$.

Le dernier, le plus riche, devrait payer 29,50$ à lui tout seul.

On arrive donc bien à 50$.

Ils décidèrent de procéder comme décrit. Les dix hommes se retrouvèrent chaque jour pour boire leur bière et semblèrent assez contents de leur arrangement. Jusqu’au jour où le tenancier du bar les plaça devant un dilemme: «Comme vous êtes de bons clients, dit-il, j’ai décidé de vous faire une remise de 10$. Vous ne paierez donc vos dix bières que 40$.»

Le groupe décida de continuer à payer la nouvelle somme de la même façon. Les quatre premiers continuèrent à boire gratuitement. Mais comment les six autres, les clients payants, allaient-ils diviser les 10$ de remise de façon équitable? Ils réalisèrent que 10$ divisés par 6 faisaient 1,66$.

Mais s’ils soustrayaient cette somme de leur partage, alors le cinquième et le sixième homme allaient être payés pour boire leur bière (1,16$ et 16 cents). Le tenancier suggéra qu’il serait plus judicieux de réduire l’addition de chacun selon le même barème et fit donc les calculs.

Alors?

Le cinquième homme, comme les quatre premiers, ne paya plus rien, Un pauvre de plus.

Le sixième paya 1$ au lieu de 1,50$ (33% de réduction).

Le septième paya 2,50$ au lieu de 3,50$ (28% de réduction).

Le huitième paya 4,50$ au lieu de 6$ (25% de réduction).

Le neuvième paya 7,50$ au lieu de 9$ (17% de réduction).

Le dixième paya 24,50$ au lieu de 29,50$ (16% de réduction).

On arrive bien à un total de 40$.

Chacun des six clients payants paya moins qu’avant, et les quatre premiers continuèrent à boire gratuitement.

Mais une fois hors du bar, chacun compara son économie.

«J’ai seulement eu 50 cents sur les 10$ de remise», dit le sixième et il ajouta, montrant du doigt le dixième: «Lui, il a eu 5$!!!»

«C’est vrai», s’exclama le septième. «Pourquoi il aurait eu 5$ de rabais alors que moi je n’ai eu que 1$? Le plus riche a eu la plus grosse réduction!»

«Attendez une minute, cria le premier homme. Nous quatre n’avons rien eu du tout. Le système exploite les pauvres».

Les neuf hommes cernèrent le dixième et l’insultèrent.

Le jour suivant, le dixième homme ne vint pas. Les neuf autres s’assirent et burent leur bière sans lui. Mais quand vint le moment de payer, ils découvrirent quelque chose d’important: ils n’avaient pas assez d’argent pour payer ne serait-ce que la moitié de l’addition.

Et cela est le reflet de notre système d’imposition. Les gens qui paient le plus d’impôts tirent le plus de bénéfice d’une réduction de taxe et, c’est vrai, ils resteront plus riches. Mais si vous les taxez encore plus fort et les condamnez à cause de leur richesse, ils risquent de ne plus se montrer.

Pour ceux qui ont compris, aucune explication n’est nécessaire.

Pour ceux qui n’ont pas compris, aucune explication n’est possible.

 

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Malheureusement, je ne peux citer l’auteur de cet article. Veuillez svp m’en faire part si vous savez qui a eu la brillante idée de faire ces comparaisons!

Olivier Paré

Olivier Paré est président d’AVEGO Groupe Financier. Il est diplômé de l’Institut canadien des valeurs mobilières (ICVM), une institution chef de file de la formation et de l’avancement professionnel en finance et investissement au Canada. Il détient également un certificat en assurance de personnes et une licence de représentant en épargne collective.