Depuis la crise financière, bien des institutions financières propagent dans les médias des nouvelles alarmantes, créant ainsi un climat de peur et d’incertitude généralisé. Pourquoi d’après-vous ?
C’est payant et «ça vend». C’est la malheureuse réalité et je trouve celle-ci aberrante.
Voici quelques exemples concrets où l’on essaie de nous effrayer pour en tirer profit à votre insu :
1) Depuis 2008 nous entendons régulièrement que les taux d’intérêts augmenteraient sous peu. Conseillés alors par leur institution financière, bien des gens ont opté pour un prêt hypothécaire à taux fixe à 4% ou 5% tel qu’il se situait en 2008-2009.
Conclusion, ça leur a coûté environ 2% d’intérêt annuel de plus par rapport au taux variable disponibles à l’époque.
2) Le 21 Janvier dernier, la Banque du Canada confirme que l’économie canadienne est au ralenti en diminuant le taux directeur de -0,25%. Quelques jours suivants cette annonce, les institutions financières réagissent en diminuant leur taux préférentiel de -0,15%.
Mais, où va dont cet écart de 0,10%?!
Maintenant, essayons de comprendre ici pourquoi autant de gens investissent dans des placements garantis ou à taux d’intérêt garanti auprès de leur institution financière.
Bien des gens qualifient les CPG de «Certificats de Pauvreté Garanti » et c’est bien comprenable avec les taux si faible qui sont offerts aux investisseurs!
Encore une fois, il est question de créer la peur chez l’épargnant…
Aucun investisseur ne veut «perdre» son argent… et avec raison!
Quand un investisseur partage ses craintes à un conseiller de son institution financière, il est plutôt rare que celui-ci lui expose clairement et en détail la notion de risque.
De façon presque systématique on lui propose un produit à capital garanti.
Au fils des années, ces investissements ne prendront que très peu de valeur, voire aucune valeur, et l’investisseur aura été privé de rendements importants. En consolation, on peut répond que «Au moins, votre capital était garanti»!
Il est primordial de bien comprendre quel est le risque réel d’un investissement.
Prenons à titre d’exemple un portefeuille de fonds communs de placement. Le risque réel de perdre le capital investi est à peu près nul, surtout au sein d’une grande firme d’investissement.
Il est vrai que pendant de courtes périodes, il est possible de constater une baisse, même importante, de la valeur d’un portefeuille.
Historiquement, suite à une baisse des marchés, il faudra environ 18 mois pour récupérer en totalité les pertes subies pendant cette période.
Sur une période de 10 ans nous observons toujours au moins 2 années de rendements négatifs et donc, 8 années de rendements positifs. Les performances sur 8 ans d’un portefeuille bien construit compenseront largement les périodes de rendement négatif.
Si on regarde le rendement de la majorité des fonds équilibrés que nous utilisons pour nos clients, le rendement moyen se situe autour de 7% pour la dernière période de 7 et 10 ans (incluant ainsi la correction importante des années 2007 et 2008).
Les avantages d’un tel portefeuille sont clairs par rapport à un rendement de 2% ou 3% pour les 5 dernières années qu’ont procuré la plupart des placements garantis des institutions financières.
Et, si l’on considère que l’inflation est d’environ 2% par année… et l’impôt enlevé…il ne reste absolument rien à l’épargnant!
Malheureusement, nous voyons trop souvent des gens qui, encouragés à la peur, ont investi dans des produits garantis et ont du même coup sacrifié des rendements qui auraient contribué à leur offrir une meilleure qualité de vie à la retraite.
Sous prétexte de les protéger il est souvent conseillé aux investisseurs de ne pas faire affaire avec les «petites firmes». Encore une fois, cela crée un climat de peur, alors que cette information est totalement fausse.
Chez AVEGO Groupe financier, à titre d’exemple, aucun investissement en fonds commun de placement n’est proposé à nos clients auprès de firmes n’ayant pas au minimum 75 milliards de dollars d’actifs sous gestion. À vous de juger s’il s’agit d’une petite firme ou non… !
L’impact des annonces publicitaires et le renforcement de ce «climat de peur»
Si nous analysons les messages publicitaires que l’on voit actuellement concernant les investissements nous remarquons ceci : Alors qu’aux États-Unis on présente les façons possibles d’accroître ses avoirs, au Québec, on insiste plutôt sur l’idée de garder ceux-ci bien à l’abri.
On se vente de la solidité de l’institution financière et on parle du capital garanti et de sécurité.
Au Canada, nous avons l’un des systèmes financiers des plus sécuritaires et fiables au monde!
Pourquoi ne pas plutôt parler de solutions pour mieux gérer le risque? Ce qui vous permettra de dormir sur vos 2 oreilles et bien protéger votre argent… ET de faire fructifier avantageusement vos avoirs n’est-ce pas?
C’est ce que nous proposons à nos clients.
Ne vous laissez pas emporter par ce climat de peur non-fondé, dans la plupart des cas!
Considérez le positif et restez rationnel quand vous entendrez les médias vous parler de la prochaine catastrophe économique ou financière, ou qu’on essaiera de vous effrayer.
La meilleure des choses est de vous asseoir avec un conseiller indépendant, impartial et qui a toutes les options pour vous. Il pourra prendre le temps nécessaire pour bien comprendre ce qui est important pour vous, plutôt que de vous « vendre la saveur du mois » !
Olivier Paré